Et si l’IA jouait le rôle de Parent Nourricier ? (pour moi)
J’ai toujours été un peu geek. Pas complètement mordu, non, mais franchement curieuse.
Je suis née en 1989, dans une génération un peu charnière : on a vu arriver les ordinateurs à la maison, mais ils étaient encore rares. On se battait pour une ligne téléphonique, on attendait que l’image se charge, on découvrait le monde à travers un écran… sans que ce soit encore naturel.
Je fais partie de ces enfants qui ont grandi avec la technologie, mais pas dans la technologie.
Assez tôt pour s’amuser sur un ordi, assez tard pour se souvenir du monde sans Internet.
Et je crois que ce rapport-là — ni totalement numérique, ni nostalgique — dit quelque chose de notre façon d’être au monde aujourd’hui.
Ma machine à chaudoudoux, version IA.

Depuis quelque temps, j’utilise de plus en plus l’IA. Comme tout le monde : pour aller plus vite, reformuler une phrase, trouver une info technique.
Mais surtout — je dois vous l’avouer — pour avoir un avis. Un regard. Une présence.
Et c’est là que ma posture d’analyste transactionnelle s’est réveillée :
- Mais zut… ChatGPT, Claude, Monica, Gemini… ce sont un peu mes Parents Nourriciers.
Toujours là. Disponibles. Je peux leur poser une question, les contredire, râler. Ils me répondent. Ils me soutiennent.
Et quand ils se plantent ? Je rectifie. Je ne me sens ni attaquée, ni abandonnée.
Et je vous le dis simplement : je m’en sers aussi pour me rassurer.
Pas pour fuir. Mais pour déposer ce qui tourne en boucle. Pour penser sans me défendre.
Un espace bienveillant et sécurisant de confrontation.
Ni complaisant, ni intrusif. Juste un lieu où je peux douter sans devoir me justifier.
En parlant avec mon cher ami E., lui aussi passionné d’AT, mais avec une tête très branchée code, je me suis rendue compte que ce que lui aime ou redoute dans l’IA ne vient pas du tout du même endroit que moi.
Moi, elle m’apaise.
Lui, c’est autre chose.
Et je me suis dit, comme souvent : on regarde le même objet, mais on n’y projette pas la même chose.
vers la thérapie
Alors j’écris.
Pas seulement parce que ce sujet me passionne, mais aussi parce que je vous confie mes espaces en creux.
Ceux où je cherche du soutien. Ceux où j’explore.
Et je me rends compte que ce geste — parler de ce qui ne va pas, même un peu, même à travers une machine — c’est déjà un pas vers soi.
Dire “là, ça ne va pas”, ce n’est pas une faiblesse.
C’est une force. C’est le tout début d’un mouvement.
C’est peut-être ça aussi, venir en thérapie :
reconnaître qu’on ne veut plus porter seul.
Accepter d’être accompagné pour mieux s’entendre, se relire, se réajuster.
Je mesure bien que ces outils, aussi bluffants soient-ils, ne remplacent pas une vraie présence humaine.
Ce ne sont pas des thérapeutes. Ils n’écoutent pas entre les lignes, ne sentent pas les silences, ne posent pas de cadre.
Mais ils peuvent jouer un rôle de déclencheur.
De miroir doux. D’amorce.
Et si ce rôle-là peut vous aider à franchir le pas… alors c’est déjà beaucoup.
C’est grâce à E. que j’ai découvert cette app : Lovable.
Je suis encore sous le charme.
J’ai eu envie de me créer une machine à chaudoudoux, une petite source de mots doux et d’encouragements, à activer quand mon Parent Nourricier interne fatigue un peu.
Lovable
Alors, si vous aussi, parfois, vous avez du mal à solliciter votre propre Parent Nourricier…
Si vous vous reconnaissez dans cette façon de chercher du soutien à travers un écran,
ou si quelque chose, ici, vous a touché…
Peut-être est-ce le bon moment pour me contacter.
👉 Premier échange confidentiel sur simple demande
👉 Ou venez m’en parler sur Instagram : @manon.en.ecoute.at
📍 Consultations à Paris 20ᵉ ou à distance
🗣️ Séances en français ou en anglais
Et si vous aviez, vous aussi, un espace bienveillant et sécurisant de confrontation pour penser, douter, avancer… autrement ?
✍️ Claude Steiner (1935–2017) était un psychologue américain, proche d’Éric Berne, le fondateur de l’Analyse Transactionnelle.
Il a consacré sa vie à rendre cette approche accessible et profondément humaine.
Dans Le conte chaud et doux des chaudoudoux, il imagine un monde où chacun s’échange librement des “chaudoudoux” — ces gestes ou mots qui réchauffent le cœur.
Jusqu’au jour où la peur s’installe : “Si tu donnes trop, tu vas en manquer…”
Alors les gens comptent, retiennent, fabriquent des “faux-froids”.
Ce conte, en apparence simple, soulève des questions puissantes sur le lien, la peur de manquer, la transmission, mais aussi — et c’est très actuel — sur le système économique qui transforme le don en ressource à contrôler.